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Indéfinis et partitifs en français

Claude MULLER

2019, Presses universitaires de Bordeaux, 506 pages.

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Reformulation and Acquisition of Linguistic Complexity

Crosslinguistic Perspective 

Claire Martinot, Tomislava Bosnjak Botica, Sonia Gerolimich et Urszula Paprocka-Piotrowska (éds.)
2019, ISTE, London & Wiley, Hoboken , 384 p.

Reformulation et acquisition de la complexité linguistique propose une nouvelle réponse à la question de l’appropriation ou de l’acquisition de la langue maternelle, objet complexe, à la fois stable et en perpétuelle transformation.
Cette réponse est fondée sur le principe reformulatoire que les enfants appliquent spontanément. Le principe de reformulation est illustré, ici, auprès d’enfants qui restituent la même histoire. Ils ont 6, 8 et 10 ans et grandissent dans les langues maternelles suivantes, le français, l’italien, le croate et le polonais.
L’ouvrage démontre que l’acquisition de toute langue maternelle s’explique par l’application de diverses procédures de reformulation entre énoncés sources et énoncés reformulés, que ces procédures sont comparables d’une langue à l’autre et différentes d’une tranche d’âge à l’autre. Il interroge certains phénomènes complexes, au niveau lexical ou syntaxique, et analyse comment les enfants, en fonction de leur âge, traitent ces phénomènes. Enfin, il montre que l’acquisition de la langue maternelle est une entreprise fondamentalement linguistique.

L’intensité et son expression en français
Clara Roméro

2017, Editions OPHRYS, 282 p.
Si la question des degrés d’intensité (Il fait un peu / assez /très / extrêmement chaud) est traitée par toutes les grammaires,
la réelle variété des formes d’intensificationet d’atténuation n’ est nulle part explorée ni exposée systématiquement. En présentant une recension complète
des marqueurs et constructions dédiés à l’expression du degré d’intensité ainsi que, plus largement, des nombreux procédés de modulation de l’intensité des messages (Crois moi,
il fait chaud), le présent ouvrage vient combler ce manque.
Le lecteur y découvrira que l’intensité est un phénomène omniprésent dans la langue, touchant aussi bien la morphologie (hyperchaud) que le lexique (chaleur torride,
étouffante, caniculaire), la syntaxe (Fait-il chaud !, Il fait chaud, chaud… !) que la prosodie (Il fait CHAAAUUUD !).
Il appréhendera également la complexité de ce phénomène, que la notion de degré ne suffit pas à expliquer. Parmi les questions d’ordre sémantique ou énonciatif en jeu, figurent
en effet celles de la structure informative de la phrase (C’ est qu’il fait chaud !), de la modalité (Qu’ est-ce qu’il fait chaud !), des tropes (C’ est un vrai sauna, On crève de
chaud, Il ne fait pas vraiment froid) ou encore des actes de langage (On pourrait peut-être ouvrir une fenêtre ?).

Manuel de référence incontournable, cet ouvrage permettra aux étudiants de linguistique et de lettres modernes ainsi qu’aux apprenants de français d’identifier et de comprendre
toutes les formes exprimant l’intensité dans ses multiples dimensions. Il fournira aussi aux professeurs des outils pour décrire et enseigner ces formes.

Les redondances prédicatives en français parlé
Philippe Depoux

Editions L’Harmattan
Comment se manifestent, en français parlé, les phénomènes de redondance prédicative, c’est-à-dire de reprise du sens d’une prédication par une autre prédication ? C’est ce que tente d’examiner cet ouvrage, en s’appuyant sur différents cadres théoriques : travaux du Groupe Aixois de Recherches en Syntaxe (GARS) sur la langue orale, analyses transformationnelles du Lexique-Grammaire, théorie de la reformulation élaborée par Claire Martinot à partir de 1994. Ces reprises, qui supposent la préservation du sens d’origine, peuvent être strictement littérales (répétitions), porter sur des processus uniquement syntaxiques (transformations), consister en une clarification du sens de l’énoncé-source (paraphrases définitoires) ou instaurer une équivalence de sens sans fondement syntaxique (paraphrases sémantiques sensibles ou non à l’influence du contexte). Est ici adoptée l’hypothèse de départ selon laquelle mettre en relation milieux sociaux, époques d’enregistrement et types de reformulation doit permettre d’expliquer l’usage préférentiel de tel ou tel type de redondance par telle ou telle catégorie de locuteurs.